Ludwig van Beethoven, Erich Wolfgang Korngold
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Pour son troisième récital en solo, Renaud Capuçon a choisi d’interpréter deux concertos pour violon aux esthétiques radicalement différentes : le concerto de Beethoven, œuvre majeure de son répertoire et le concerto de Korngold dont il s’est fait l’ambassadeur passionné depuis quelques années.
« Nouveau talent de l’année » aux Victoires de la Musique en 2000, sacré « Rising star » par un jury international la même année, Renaud Capuçon s’est rapidement imposé comme un artiste majeur de la scène musicale internationale. Si sa discographie exclusive pour Virgin Classics est déjà abondante, dont une grande partie a été consacrée à la musique de chambre, ce nouveau récital est le troisième dans lequel le violoniste français apparaît en tant que soliste. Événement discographique, donc, puisque son précédent enregistrement en solo, consacré aux Concertos pour violon N°1 & 3 de Mozart, avait suscité les louanges de la presse internationale. Ainsi, selon le quotidien anglais The Guardian : « Renaud Capuçon est l’un des violonistes les plus remarquables d’aujourd’hui – moins tape-à-l’œil que d’autres, mais fabuleusement musicien, tout aussi exceptionnel comme interprète chambriste que comme soliste de concerto ».
Pour ce nouveau disque, Renaud Capuçon a choisi d’interpréter deux concertos pour violon qui appartiennent à deux périodes et deux esthétiques radicalement différentes. Dans le Concerto en ré majeur Op.61, composé en 1806, Beethoven s’éloigne des climats tourmentés qui ont fait de lui le chantre d’un romantisme tragique au profit d’un lyrisme plus serein et d’un cantabile volontiers sublime. Froidement accueilli à sa création, ce concerto est aujourd’hui considéré comme un chef-d’oeuvre incontournable dans le répertoire des plus grands violonistes. Moins connu, peut-être, est le Concerto en ré majeur Op.35 de Korngold. Il reçut pourtant un accueil triomphal lors de sa création à Saint-Louis, aux États-Unis, en 1947. D’une couleur tout hollywoodienne, ce concerto rappelle les musiques que Korngold composa pour les films de la Warner Bros Company entre 1935 et 1947, et pour lesquelles il reçut deux Oscars (Anthony adverse en 1937 et The adventures of Robin Hood en 1939). Sa virtuosité n’est pas sans évoquer la Vienne fin de siècle que le compositeur connut dans sa jeunesse avant d’émigrer aux Etats-Unis pour fuir les persécutions nazies.
L’Orchestre Philharmonique de Rotterdam est ici dirigé par Yannick Nézet-Seguin, son directeur musical depuis mai 2008. Le jeune maestro québécois, assurément un nom à suivre, est également le principal chef invité du London Philharmonic Orchestra – ce qui lui a valu un prix de la Royal Philharmonic Society en mai 2009.