Azul est le mot espagnol pour « bleu », mais aussi le titre contemplatif du Concerto pour violoncelle du compositeur argentin Osvaldo Golijov, qui constitue la pièce maîtresse de cet album. C’est aussi un mot riche de sens, dérivant de l’arabe pour désigner le lapis-lazuli. Le mot français et anglais « Azur » renvoie au bleu du ciel. Ce concerto a été créé en 2006 par Yo-Yo Ma et l’Orchestre symphonique de Boston. Mais ici Yo Yo Ma fait équipe avec The Knights, un ensemble orchestral basé à Brooklyn, qui se décrit comme « un orchestre collectif à géométrie variable, dédié à transformer l’expérience du concert ». Leur rencontre avec Yo Yo Ma remonte à 2000 pour aboutir à ce projet multiculturel révolutionnaire.
Osvaldo Golijov s’inspire de multiples traditions – Western classique, tango, klezmer, tzigane et du Moyen Orient.Azulest construit autour de l’hyper-accordéon (une version électronique de l’instrument traditionnel) et quelques innovations comme un shaker, un téléphone, le sifflement du vent….Son inspiration vient de l’écrivain chilien Pablo Neruda, mais également d’expériences contemplatives durant les pires violences en Israël, qui l’ont amené à ce détachement quasi céleste qui est la marque de ce concerto. Des pièces contemporaines iraniennes, le chant à la lune de Dvorak transcrit pour violoncelle, une courte pièce obsédante de Stockhausen et une suite étonnante de Sufjan Stevens mélangeant orchestre et électronique complètent cet album vraiment enrichissant car totalement créatif et accessible à tous.